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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 18:12

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Brian en a fait les frais ce matin là. Des gros mots, des tapes et puis la tête la première sur le bitume. Scandale chez les Renard. Le copain s'est excusé, mais sa lettre n'a pas calmé sa mère. Elle n'enverra pas son garçon à l'école cet après midi. « Il a peur » selon elle. Pas si peur à l'interroger. Sur le marché, il a acheté une petite bague, 2 euros, pour sa fiancée !

 

 

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Anita est une citoyenne française comme les autres. Et pourtant. Ni elle ni son mari n'ont de carte d'identité. A la place, un système d'avant la guerre : les carnet de circulation, ces petits livrets rouges qu'ils doivent régulièrement faire tamponner par les autorités. Tous les trois mois à la gendarmerie, tous les ans à la préfecture. Fichés, surveillés, encore considérés comme des voleurs de poules. 

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 17:57

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Apprendre à lire et à écrire, mais plus encore, jouer avec les autres enfants.  La cour d'école est un lieu d'intégration privilégié. On y tisse des amitiés avec des « gadji », voire plus si affinités. Même si lorsqu'il s'agit de football, c'est vite les enfants du voyage contre les autres. Et la tension est palpable. Parce que l'école, c'est bien sûr aussi le lieux des bagarres pour un simple regard, un malabar...

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 17:56

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Chimène est en maternelle. C'est pourtant une case que les enfants du voyage sautent souvent. Ses parents l'enverront à l'école du CP au CM2, même si ils ne se battront pas les matins de caprice pour l'y emmener. Quant au collège rien n'est moins sûr. C'est plus loin, et à quoi bon ?

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 17:53

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Les 14 et 21 mars, personne sur l'aire ne s'est déplacé aux urnes. Pas plus cette année qu'en 2007, ni aucune autre élection. Pourtant, il y auraient droit. Mais pourquoi, pour qui voter ? Qu'est-ce que la démocratie ? Pourquoi faire confiance à ces visages souriants sur des affiches, ou à la télévision ? Personne n'a vraiment pris le temps de leur expliquer.

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 17:47

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Les femmes se marient très jeunes chez les gens du voyage, dès 15 ou 16 ans. Pas question pour elles d'avoir un emploi, même si elles y pensent parfois. Leurs journées sont rythmées par les tâches ménagères. 

 

 

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Leurs époux ont très rarement un emploi stable. Ils vivent du RSA, de l'élagage en été, de la ferraille. Une voiture abandonnée est désossée en une demi heure. Mais les carcasses se font rares. Les hommes se tournent les pouces, boivent bière sur bière, souvent.

 

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 17:45

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La famille Renard, c'est 4 couples et 8 caravanes. Une pour dormir, spacieuse, confortable, et la cantine. On y on passe les longues journées d'hiver autour du poêle à bois, à regarder la télé ou à jouer aux jeux vidéos. Il y a de la place pour tout le monde. 

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 17:43

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Montrichard. Depuis juillet 2000, la loi Besson oblige les gens du voyage à stationner sur des aires d'accueil. Bien souvent, ils se retrouvent en périphérie, au bord de l'autoroute, derrière des usines ou au milieu des champs dans le meilleur des cas. 

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 17:51

Les photos publiées ci dessous sont de mauvaise qualité.

Je publierai les clichés en meilleure définition dès que possible.

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 17:26

 

 

Le seul point commun des gens du voyage n'en est plus un. Pour des raisons diverses, certaines familles habitent désormais à l'année sur une même commune. On les dit toujours « du voyage », mais la frontière avec les « sédentaires » s'amenuise. Leur mode de vie évolue aussi vite que les mentalités. Mais avant leur pleine intégration, la route est encore longue.

 


 

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Les gens du voyage ne voyagent plus beaucoup. Ils sont de plus en plus nombreux, comme les Renard, à s'installer définitivement sur les aires d'accueil. Eau courante, électricité, ils accèdent au confort moderne. Anita a connu les lessives dans le Cher. Aujourd'hui, elle rêve d'une vraie maison avec quatre murs et un toit. Quoi qu'il en soit, leurs conditions de vie s'améliorent, l'image que l'on a d'eux aussi.

 

Les commerçants et les voisins les connaissent bien. Ils en parlent avec amusement et tendresse. Mais leur image de voleur de poules est prégnante. A l'écart de la ville et à l'abris des regards, entourés de prairies tendrement vertes, l'aire inspire guère. Depuis sa création, les randonneurs évitent le sentier qui la longe.

 

Un monde encore à part. Une communauté ou les femmes ne font que frotter, laver, cuisiner,  pendant que leurs maris s'occupent, en attendant mieux. Mais même avec de la bonne volonté, difficile de trouver un métier où il n'est pas exigé de savoir lire et écrire. Chez les gens du voyage, les adultes seraient analphabètes à 80 % (Secours catholique).

 

Les espoir se portent sur la jeune génération. L'école leur apporte des atouts non négligeables. « Ils sauront lire et écrire, ils pourront avoir un meilleur métier » s'enthousiasme leur grand-mère.

Plus important encore, jouer sans se soucier de son mode de vie. Dans la cour d'école, pas de préjugés. Il s'y tisse des amitiés, quelques bagarres parfois.

 

Et au moindre problème, les Renard se replient sur eux mêmes, quoiqu'assez lucides pour reconnaître leurs torts éventuels. « Les gens quand on parle avec eux, ils ont l'impression qu'on les agresse. Ca doit être notre parlement ». Comprenez, notre façon de parler.

 

D'ailleurs, le parlement, ils ne savent pas ce que c'est. Pas plus qu'ils ne saisissent l'enjeux des élections présidentielles, encore moins des régionales. Ni au premier ni au second tour, ces citoyens pas comme les autres ne se sont déplacés aux urnes. Pour qui ? Pour quoi faire ? Ils ne se sentent pas concernés, pas représentés. Méfiants aussi. Et personne n'a vraiment pris le temps de leur expliquer.

 

De nomade à sédentaire, il ne suffit pas simplement de poser ses valises. Les gens du voyage ont encore des effort à fournir pour s'intégrer pleinement, sans pour autant renier leurs racines et leurs traditions. Se forger une nouvelle identité, lutter contre les discriminations. Un pari difficile à tenir, mais qui commence à porter ses fruits. Les mentalités ont considérablement évolué depuis la Libération. Ce n'est pas le cas de la législation.

 

Camille TAHAR

 

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 03:22

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Définitions


 

Roms, tsiganes, manouches, gitans, bohémiens... Tous ont un mode de vie commun : le nomadisme.La vie en communauté, en famille et en caravanes, parfois encore en authentiques roulottes. "Les gens du voyage" comme on  dit chez nous (décrets de 1972). Voici un petit éclairage pour bien dicerner les différences de ces appellation.

 

 

 

Appellations officielles

 

- En France. Depuis 1972 donc, on utilise l'expression Gens du voyage pour désigner les "personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe". Cette catégorie juridique visait en premier lieu les personnes ayant la nationalité française. Mais dans la pratique l'expression englobe les étrangers aussi bien que les citoyens français.

 

- En Europe. On utilise le terme de Rom ou Rrom. Il a été adopté par l'Union romani internationale (IRU) lors du premier Congrès international des Roms en 1971 à Londres. L'organisation revendiquait alors le droit légitime de ce peuple à être reconnu en tant que tel. L'IRU possède aujourd'hui un rôle consultatif auprès de l’ONU et du Conseil de l’Europe.

 

 

 

 

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Tintin, Les bijoux de la Castafiore (1962), Hergé. L'auteur de la célèbre bande dessinée employait les termes "romanichels" "bohémiens" et "gitans".

 

 

 

 

 

 

 

 

Autres appellations, cultures différentes

 

Un mot d'histoire. Le berceau commun de ce peuple serait l'Asie. Au fil des migrations et selon les régions d'Europe où ils se sont installés, on les dénomme de façons différentes. En Allemagne, on les appelle Tziganes ou Manouches, en Espagne, Gitans...

 

Plus d'info

 

 

- Tsiganes ou Tziganes (éth. : origine germanophone). Le terme apparaît dans la langue française au début du XIXe siècle. C'est de cette façon qu'était stigmatisé ce peuple par la politique nazie pendant la seconde guerre mondiale et l'expression conserve une part péjorative. C'est cependant un terme global qui désigne ce peuple dans son ensemble, dans sa diversité culturelle.

 

Manouches (éth. : origine germanophone). Signifie "homme", "être humain" en sanskrit, en hindi et en romani. Le mot est souvent utilisé en France, parfois par les gens du voyage eux-mêmes.

 

Gitans (éth. : origine ibérique). Vient de l'espagnol gitano, qui lui-même est une déformation d’egyptiano, égyptien. Le mot gitan désigne exclusivement les Roms de la péninsule ibérique (ou originaires de la péninsule).

 

Bohémiens (éth. : origine française. Rapport avec leur protecteur d'alors, le roi de Bohème) est utilisé à partir du XVe siècle. Son usage décline au XIXe siècle lorsqu'apparaît le terme « tsigane » dans les milieux savants et celui de « nomade » dans les textes officiels.

 

Romanichel. Vient de l'adjectif romani (rom) et du nom čel (peuple, communauté, tribu). Connotation péjorative.

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Profil

  • Camille Tahar
  • Journaliste, photographe amateur à mes heures, je vous propose ici un photoreportage sur les gens du voyage, réalisé pendant mes études.

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